Désolée de ce si long silence
!
J’avais préparé ce post sur ma
perception des termes immigration versus expatriation et je vais développer
plus loin. J’ai juste besoin de m’arrêter très vite et passer sur le tollé
mondial et international sur comment Yoweri promulgue ses lois anti gay et le
silence mondial et international sur comment le viol sévit impunément au Congo
Démocratique depuis plus de 15 ans avec des victimes dénombrées quotidiennement…
C’est là qu’on constate la ligne, c’est dire que sur terre il y a des femmes et
il y a des hommes, mais pas des Humains, n’est-ce pas, pour que chaque « groupement »
puisse parler des choses qui touchent un côté comme un autre selon qu’on se
sent solidaire ou pas ? C’est cela mon questionnement : qu’est-ce qui nous
pousse à dénoncer, réagir, est-ce la solidarité, la rage, la colère, la
justice, l’égalité, la fraternité… l’humanité ?
On vit dans quel monde-là ? Faudrait-il
que ce ne soit que des femmes connues et écoutées mondialement et
internationalement qui nous poussent à l’action par rapport au viol à l’Est du
Congo… ? Si Michelle Obama, Angela Merkel ou Beyonce en parlaient, peut-être
que… Ou alors, on pourrait « imaginer »… Tout le monde aime sa mère j’imagine,
et si jamais y en a qui les aime pas – ç’arrive des fois – alors on a bien une
femme de sa vie ou deux ou trois… Eh bien, « imaginer » cette femme se
faire sauvagement violer par un de ces messieurs sauveurs ou vengeurs ou
investisseurs, que sais-je ? On n’a pas besoin d’être nécessairement une femme
pour comprendre cette violence-là si on a une mère, une sœur, une meilleure
amie, une cousine, une voisine. Et on n’a pas besoin d’avoir des intérêts ou de
la famille là-bas pour réagir activement à cette situation. Je ne sais pas. J’ai
beau retourner cela dans mon petit cerveau et faire courir mon Hamster mental,
je ne comprends pas comment par exemple on peut être à l’aise de penser aux prochaines
échéances électorales de 2016, de constituer une nouvelle commission électorale
avec pourtant la même direction… à toujours faire les mêmes choses, il n y a
pas à s’étonner d’avoir exactement les mêmes résultats !
Deuxième petit arrêt avant
immigration versus expatriation : 12 ans d’esclavage…
Je sors du film et… qu’est-ce
qu’on vient de loin ! Roots ou Racines avec Kunta Kinté était déjà allé encore
plus profond dans le cynisme de cette invention incroyable qu’est la traite des
Noirs. Dans la rue, ou c’est possible de respirer normalement après ce film, savoir
qu’il y a des Michael Jordan, Lupita Nyongo, Jazzy, Obama, ou ma mère qui
marchent, votent, promulguent des lois ou composent des tubes swinguant, ça m’a
donné un sourire moins crispé même si le fouet est toujours là, sous d’autres
formes… Si, si.
Ah oui, la prochaine fois je
mettrais des extraits du petit livret que m’a offert ma mère : « Réflexions
sur la vie quotidienne » de Jean-Pierre Marin, il y en a 900 mais je vais
faire une belle sélection. Un petit aperçu ? « Le désir stimule les
passions, tandis que la volonté, elle, entraîne toute la personnalité »…
C’est ce que j’avais mis sur
Google recherche et… rien !
Toutes les premières pages
sont des explications en anglais, rien en français. Alors dans ce que j’ai
compris, en voulant connaître la différence, l’immigrant « son intention
est de rester, résider », l’expatrié – communément appelé expat, d’abord
son intention n’est pas mentionné ensuite quand on essaie, ce n’est pas clair.
Ils
disent en anglais about expratriate, it’s someone living in a foreign land… and
an immigrant, it’s a person who comes to a country to take permanent residence.
Vous y comprenez quelque chose
?
Pour moi, langue de bois, pas
autre chose. Plus loin, ils osent une explication… L’immigrant veut une nouvelle
vie ailleurs parce qu’il ne reviendra plus chez lui, tandis que l’expat a en
mémoire son chez lui. La grosse différence serait donc le choix de partir, de
bouger pour l’expat. Lol. Plus loin encore, j’ai alors lu la perception des
indiens en Grande-Bretagne qu’on a toujours classés « Immigrants »
pourtant ils contribuent à l’économie locale, ne prennent rien et créent même
de l’emploi. Exactement comme les British en Espagne mais qui se font désigner
eux-mêmes comme des « Expatriés » et pas autre chose. Et l’article de
conclure que le terme expat est un cachet de supériorité réservé à ceux qui ont
le bon passeport… On ne va pas parler de
couleur là, hein, ça va faire tâche, en plein 21e siècle…
Le meilleur raccourci serait
qu’on est immigrant quand on part du sud vers le nord, et expat quand on part du
nord vers le sud, point barre. That’s it !
C’est un des fouets modernes
pour tous les Kunta Kinté de cette époque-ci. Soit on donne son dos ou soit on
résiste par l’éducation permanente. C’est du boulot et c’est comme ça. En tout
cas, moi je suis une expat en résidence qui a toutes les combinaisons possibles
de choix, surtout celui de partir ou de rester. Tous ceux qui s’installent ne
sont pas des profiteurs du système, y en a pas mal qui enrichissent le Québec,
pas mal ! Et tout le monde est venu de quelque part, en bateau, en avion, en
train, à pied, à dos d’âne, volontairement ou par hasard, on vient tous de quelque
part sauf les natifs, les Premières Nations…
On se souvient de Chimamanda
Ngozi ? Son must pour moi reste la prise de parole sur « le danger de l’histoire
unique » !