« Rouler
des pierres présente des risques ! »
Une réflexion de Paul Calzada
Mais ce n’est pas évident quand on a décidé de
gérer et partager un espace de mots. Alors je remets, en grands décalages je l’avoue,
ma combinaison et ma plume, mélangées à d’autres pour rester debout.
J’ai lu ceci ce matin, comme pas mal de gens
peut-être, abonnés au même endroit et partageant la même foi. À ce propos, une
amie m’a dit que je parlais pas mal de « religion »… C’est une
identité que je veux porter désormais sans avoir à le cacher. Comme certains
leurs vêtements de marque. Ouais, je veux juste avoir à le marquer, c’est
important, sans entrer dans la vie des gens et leurs croyances. Je m’affiche
juste. Comme les riches, comme les sportifs, comme les mannequins, comme les
grandes puissances capitalistes.
Et c’est comme cela, il faudra compter avec,
dans mes sujets, en dehors du Congo si cher… L’endroit où j’ai vécu les plus
belles années de ma vie, lieu de formation et fondement du pays que je suis
devenue et que je me suis construit…
Pour revenir à Paul Calzada – pas besoin de
savoir qui c’est pour les non-initiés, il raconte ceci dans son partage :
Homère décrit quel était le supplice de Sisyphe
: “Il était condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu'en haut d'une
montagne, et quand il était près d'en atteindre le faîte, alors la masse
l'entraînait, et l'immense rocher roulait jusqu'en bas. Et il recommençait de
nouveau, encore et toujours, indéfiniment…”
On
récolte ce que l'on sème.
Parfois nous oublions l'effet boomerang de nos
actions, ou de nos paroles. A vouloir manipuler les autres, à vouloir les
“rouler”, un jour ou l'autre cela nous revient à la figure. Nos actions ne sont
pas sans conséquences, elles produisent des réactions qui parfois peuvent se
retourner contre nous.
Ayant eu une dispute avec l'un de ses voisins
agriculteurs, un jeune-homme, alla semer sur le champ, ensemencé de blé de son
voisin, de l'ivraie. Le champ fut infesté par cette mauvaise plante et le blé
fut totalement ravagé. Le jeune-homme riait en voyant cela, et était satisfait
de sa vengeance. Quelques années plus tard, ce jeune-homme tomba amoureux de la
fille de cet agriculteur. Le jour du mariage, le beau-père offrit à ce
jeune-homme devenu son gendre, le champ en question. Pendant des semaines et
des mois, il dut, lui-même, arracher l'ivraie qu'il avait semé !
"La
pierre revient sur celui qui la roule" !
On
récolte ce que l'on sème.
Si vous semez la zizanie (autre nom de
l'ivraie), vous serez un jour ou l'autre rattrapé par la zizanie, elle se
retournera contre vous. Si vous semez l'amertume ou la calomnie, ne vous
attendez pas à récolter la joie. Si vous lancez des pierres au-dessus de vos
têtes, attendez-vous à les revoir tomber sur vous !
Pour le Sisyphe d'Homère, le problème venait de
ce que la pierre était lourde. S'il avait dû amener en haut de la montagne, un
galet que l'on met dans un sac, cela n'aurait pas été difficile. Mais il devait
rouler une pierre qui était lourde, et qui même semblait devenir de plus en
plus lourde, au fur et à mesure qu'il montait.
Ne cherchez pas à porter des charges qui
dépassent vos forces. Elles risqueraient de rouler sur vous, et de vous
écraser. Reconnaissez vos propres limites. Certaines pierres pour être roulées,
nécessitent l'effort conjugué de plusieurs bras. Travaillez dans la
collaboration et la communion.
On peut l’observer en politique… En fait, tout
se recoupe et se rejoint.
En tout cas !
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