Avec la chaleur
humaine, le sourire des siens, l’apprentissage d’une nouvelle langue ou la
conduite d’un véhicule, tout ça !
Je vais revenir
dessus…
La communauté
congolaise du Canada – Montréal et Ottawa surtout – défraie la chronique depuis
quelques jours et pas de façon habituelle. Pas les combattants, pas la musique,
pas les deuils. Non.
Toutes les
facebookeuses et tous les facebookeurs ont une longueur d’avance sur le quid,
donc je vais passer très vite et m’arrêter moi sur un détail assez flagrant et
qu’on évoque que très peu dans cette affaire (ces images de séquestration d’une
jeune fille de 21 ans par la bande d’une autre de 40 ans à cause d’un gars), c’est
l’élément déclencheur : la « sexe-tape » !!!!
On s’égosille sur les
conséquences de quelque chose qu’on ne nomme pas. Comme les viols au Congo Démocratique,
comme les immigrants qui traversent la méditerranée pour l’Europe, comme les
présidents qui s’accrochent à leur fauteuil…
Ça part toujours de
quelque part !
Ce sont les effets du patriarcat, c’est-à-dire d’une
logique qui prône la domination des hommes sur les femmes, ou si l’on préfère,
de la supériorité accordée dans la société aux rôles, valeurs, compétences
dites « masculines » au détriment des rôles, valeurs et compétences dites «
féminines ».
Et donc, comme on est
en pleine société patriarcale, qui crée des rapports de force entre les femmes,
ce qui brise les possibles solidarités entre elles, à l’heure où la résistance
s’impose, l’auteur de la vidéo, la cause de tout ça, est protégé, effacé. Il devient
ipso facto lui aussi victime, au même titre qu’Hélène, la pauvre fille de 21
ans. La méchante, ici, en fait, c’est l’autre femme, reconnue et réputée « invivable »
de par son caractère et son tempérament. On dit que le gars en fait n’a rien
commis de criminel, seulement d’immoral et on ne condamne pas les gens par
rapport à leur moralité mais leur criminalité. Ouais, on peut aller dans cette
direction, sauf que ça n’enlève rien au fait qu’il est l’élément déclencheur. Encore
heureux que miss 40 n’ait trouvé qu’une seule « sexe-tape »… Imaginez
qu’elle en ait trouvé plusieurs ? Allons-y dans le délire. Celle avec l’épouse
légitime, celle avec l’épouse secondaire, celle avec la maitresse éternelle à
vie, celle avec la « fille qu’il dit ne pas être son genre mais avec qui
il fricote », celle avec l’ex numéro 1, 2 et jusqu’à X, celle avec la « fuck-friend »
qui peut aussi être la fameuse maîtresse éternelle à vie, celle avec la « cousine »,
etc.
C’est pour ça que cet
élément déclencheur-là, il n y a pas à le cajoler, pauvre monsieur, à le
caresser dans le sens du poil et à comprendre qu’il vit mal que ses parties
intimes – son cerveau – aient été vues par tant de gens. Sa pudeur est
dévastée, on ne devrait pas en rajouter… Pffff !
Si tout le monde sait
aujourd’hui à quoi ressemble son « cerveau », c’est sa faute, il n’a
qu’à s’en prendre à lui-même. On peut peut-être penser que vu son âge, 26 ans, il
a des chances de prendre une autre direction. Parce qu’il y a des gens qui ont tellement
fait et vieilli dans ce mode de fonctionnement qu’on ne peut vraiment plus rien
faire pour eux. C’est djamé ! Faut juste les éviter et prier pour que vos
filles ne croisent jamais leur chemin sinon c’est la muerta.
Comment on a été
socialisé joue un rôle capital dans qui nous devenons plus tard. Et dans notre
socialisation, il y a nos valeurs morales, on ne peut pas les oublier en nous
définissant. Alors qu’on arrête de continuer à privilégier le bleu au détriment
du rose et à donner des caractéristiques masculines qui n’en sont pas à nos
enfants. Prendre ses responsabilités, ça commence toujours sur le plan
personnel pour ne pas éclabousser le public.
La masculinité est
hégémonique. Et le patriarcat existe vraiment. Bien qu’il ne soit pas écrit, il
est assimilé et perpétré chaque jour dans nos existences, par la télé et le
système.
C’est la structure
primaire sur laquelle la société actuelle repose. Une tentative de définition serait
la suivante: le Patriarcat est une forme d’organisation politique, économique,
religieuse et sociale basée sur l’idée d’autorité et de leadership de l’homme,
où il existe une prédominance des hommes sur les femmes, du mari sur l’épouse,
du père sur la mère et les enfants et de la ligne de descendance paternelle sur
la ligne maternelle. Le Patriarcat a surgi par une prise historique du pouvoir
par les hommes lesquels se sont appropriés la sexualité et la reproduction des
femmes ainsi que son produit, les enfants. S’est ainsi créé dans le même temps
un ordre symbolique à travers les mythes et la religion qui perpétue le patriarcat comme unique structure
possible. L’ordre patriarcal crée une imposture basée sur le principe de
l’Absolu Masculin (Unique, Seul) d’où la femme est exclue. Par conséquent, le
registre du passé de la race humaine qui a été écrit et interprété est
seulement un registre partiel qui omet le passé de la moitié de l’humanité.
Encore que ces informations n´ont pas été consignées avant qu’elles ne le
soient par des femmes aujourd´hui. Les femmes ont été systématiquement exclues
du façonnage des systèmes de symboles, des philosophies, des sciences et des
lois.
Et là, épouse
légitime, secondaire, maîtresse éternelle à vie, la maitresse éternelle à vie, la
« fille qu’il dit ne pas être son genre mais avec qui il fricote », toutes
les ex, la « fuck-friend » qui peut aussi être la fameuse maîtresse éternelle
à vie, la « cousine », etc., pourront célébrer la vie en toute
solidarité.
Et moralité ou criminalité,
qu’importe ! Dans la vie, il faut savoir assumer ses choix, ses actes, ses colères, son addiction et ses
décisions jusqu’au bout !!!!!!!
Un message à mon amie Lina :
Bonne fête très chère...
Je
sais que tu me lis toujours et je te rassure, je n’ai pas oublié ton
anniversaire.
Merci pour tout ce que tu es pour moi dans ce pays.
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